1911

Paul Claudel, Sixième Station, Semaine Sainte 1911, in Le Chemin de la Croix, poesia, 1976. Norman et Cie.

(Jean Marchand, da Le Chemin de la croix di Paul Claudel, Parigi 1918)

Sixième Station

Tous les disciples ont fui, Pierre lui-même renie avec transport ! Une

femme au plus épais de l’insulte et au centre de la mort se jette et trouve

Jésus et lui prend le visage entre les mains.

Enseignez-nous, Véronique, à braver le respect humain car celui à qui

Jésus-Christ n’est pas seulement une image, mais vrai, aux autres

hommes aussitôt devient désagréable et suspect. Son plan de vie est

à’envers, ses motifs ne sont plus les leurs Il y a quelque chose en lui

toujours qui échappe et qui est ailleurs. Un homme fait qui dit son

chapelet et qui va impudemment à confesse, qui fait maigre, le vendredi

et qu’on voit parmi les femmes à la messe, cela fait rire et ça choque,

c’est drôle et c’est irritant aussi. Qu’il prenne garde à ce qu’il fait, car on a

les yeux sur lui. Qu’il prenne garde ait chacun de ses pas, car il est un

signe.

Car tout Chrétien de son Christ est l’image vraie quoique indigne. Et le

visage qu’il montre est le reflet trivial de cette Face de Dieu en son coeur,

abominable et triomphale !

Laissez-nous la regarder encore une fois, Véronique, sur le linge ou vous

l’avez accueillie, la face du Saint Viatique. Ce voile de lin pieux ou

Véronique a caché la face du Vendangeur au jour de son ébriété, afin

qu’éternellement son image s’y attachât, qui est fait de son sang, de ses

larmes et de nos crachats !

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Testo in italiano

Il Volto Santo

Non potrai cancellare dal tuo cuore un’immagine,
L’immagine che non è se non quella impressa sul lino della Veronica.
Un volto affilato e sottile, e una lunga barba ne circonda il mento.
E tale è l’austerità dello sguardo, che atterrisce, e tale la santità,
Che l’antico peccato, radicato in noi,
Freme nelle sue più intime radici, e tale la profondità del dolore da quel volto espresso,
Che noi, sconvolti, siamo come fanciulli quando, senza comprendere, vedono piangere il padre: piange!

Invano, Ivors, vorresti spiegare innanzi a quello sguardo la gloria e lo splendore del mondo;
Quegli occhi che con un solo sguardo hanno creato l’universo
Sono volti a terra, e lacrime severe ne sgorgano;
Dalla fronte trasudano gocce di sangue.
Ma ora contempla, figlio, la bocca del tuo Dio, la bocca del Verbo,
L’amarezza che essa conosce, la parola a se stessa incomprensibile che assapora.
Poiché le labbra, vedi, si schiudono in un sorriso atroce.
Ed egli piange, con tutto il suo essere, come piangono i bambini quando dalle labbra lasciano sfuggire la saliva!
Non vi è pane per noi, figlio, fino a quando dovremo consolare quella sofferenza.
La sofferenza del Figlio dell’Uomo, che ha voluto prendere su di sé il nostro delitto.
La sofferenza del Figlio di Dio:
Che Egli non possa offrire al Padre nel mistero del Sacrificio l’uomo nella sua interezza.

Paul Claudel in «Studi cattolici», nov-dic 1961, n.27


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