1852-1853

Alexandre Dumas père, Isaac Laquedem, ou Le roman du Juif errant, incompiuto, prima edizione Lebègue, 1853, Bruxelles, Belgio.

Alors, de la maison opposée à celle du Juif sortit une femme qui, voyant le visage de Jésus couvert de larmes, de sang et de poussière, lui tendit des deux mains une blanche nappe d’autel en lui disant :

– Mon doux seigneur Jésus, faites-moi la grâce de vous essuyer le visage avec ce fin suaire ; il sort des mains du tisserand, a été blanchi par la rosée du matin sur l’herbe des prairies, et n’a encore été souillé par aucun attouchement.

Alors, Jésus répondit :

– Merci, bonne Séraphia… Ton offre est la bienvenue, car tu vois ce que je souffre… Seulement, essuie-moi toi-même le visage : je ne puis lever mes mains de la terre..

Et la sainte femme appuya doucement le linge sur la face de Jésus, essuyant les larmes, essuyant le sang, essuyant la poussière.

– Bien, dit Jésus ; et, maintenant, regarde ton suaire, Séraphia.

Séraphia regarda son suaire, et jeta un cri.

La face de Jésus s’y était imprimée et y éclatait d’une façon indélébile : seulement, du milieu de cette couronne d’épines qui ensanglantait le front du Christ, jaillissaient des rayons de lumière, symbole de sa divinité.

Chacun eut le temps de voir la miraculeuse empreinte, car Séraphia resta un moment les deux bras étendus de toute la largeur du suaire, ne pouvant croire à une pareille faveur.

– A partir de ce moment, lui dit Jésus, quitte ton nom de Séraphia, et appelle-toi Véronique.

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Testo in italiano

Segnalato da Manu

 


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