1859

Rome durant le carême, la Semaine Sainte et le fêtes de Paques, Correspondance d’un pèlerin; Extraits d’un journal de voyage par M. L’Abbé V- Dumax, prosa, 1859, Roma, Italia. Victor Palmé, Libraire-Editeur, pp.100-101 e pp. 196-198.

Rome …

Les deux reliques conservées à Saint-Pierre sont la lance du soldat Longin et le voile de Véronique. […] on le sait aussi sur le voile de la pieuse Véronique, Jésus daigna imprimer les traits de son auguste visage, alors que cette sainte femme, traversant sans peur la légion de soldats et de bourreaux, se jeta au pieds du Saveur, marchant vers le Calvaire, et s’efforça d’essuyer la sueur et le sang dont son front était couvert. Or si ce qu’il y’a avait de plus adorable dans l’humanité sainte de Jésus-Christ, qui tout entière méritait nos adorations, c’était, sans contredit, son auguste visage sur lequel se reflétait l’éclat de son âme trois fois sainte, et son coeur qui était le foyer du divin amour dont il brûlait pour nous: le voile de Véronique et la lance de Longin ne participent-ils    pas à la dignité de l’objet sacré dont ils ont reçu ou l’empreinte ou les traces de sang?[…]

Or, c’est dans la chapelle du pilier connu sous le nome de Sainte-Véronique, que sont gardée les deux reliques majeures du fer de la lance et du voile de la sainte face. Comme les reliques de sainte Croix, on les expose à certains jours , d’ailleurs fort rares, à la pitié des fidèles.[…] La facilité que est accordé à Sainte-Croix, de pénétrer dans le sanctuaire où l’on conserve les reliques insignes de la Croix, des épines et de l’écriteau, et de les voir de près, n’est pas en usage pour celles-ci. C’est un honneur exclusivement réservé aux chanoines de la basilique de Saint-Pierre; et pendant plusieurs siècles, il n’a souffert aucune exception. A ce point, que les souverains eux-mêmes, qui désiraient voir de près les saintes reliques, devaient auparavant être admis au nombre des chanoines surnuméraires de la basilique: le prince Ladislas, fils du roi de Pologne, sous le pontificat d’Urbain VIII, le grand duc de Toscane, Cosme III, sous le règne d’Innocent XII, purent a ce titre les contempler un moment. Il est vrai, dans le siècle dernier et dans celui où nous sommes, les souveraines Pontifes, ont accordé par faveur à quelques princes ou princesses de vénérer les saintes reliques sans qu’ils fussent affiliés au chapitre de Saint-Pierre: entr’autres Jacques III, roi d’Angleterre, à Charles-Emmanuel de Savoie, et à la vénérable madame Clotilde, reine de Sardaigne; toutefois, ce ne fut pas dans la chapelle même des reliques, mais dans un vestibule qui la précède, qu’ils purent satisfaire leur dévotion.

Tout cela vous explique, mon cher ami, pourquoi je ne m’étends pas à vous faire la description de deux reliques. – Au reste, à quoi donc cette description serait-elle utile? Ce qui importe avant tout au pèlerin, ce n’est pas tout de connaître la forme de ces saintes reliques et leur traits, si je puis me servir de cette expression; mais d’avoir le bonheur de les vénérer.

[…]

Vendredi, 7 heures du soir.

[…] Vous vous rappelez, sans doute, ce que je vous ai dit, dans les lettres précédentes, sur les reliques majeures, qu’elles se composent s’une portion considérable de la vrai croix, du Volto Santo, qu’on appelle encore le voile de la sainte face, enfin du fer de la lance qui ouvrit le coeur de Jésus.

Saintes et précieuses reliques! si tous les jours de l’année elles ont une vertu puissante n’ont-elles pas un Vendredi saint, ce jour solennel où le voile que portait la pieuse Véronique reçut les traits sacrés du Sauveur, où le bois de la croix et le fer de la lance s’empourprèrent de son sang…

[…]

Une seule lumière brillait auprès du Pape, quelques autres illuminaient le balcon de Sainte-Véronique, d’où les reliques majeures allaient être présentées. Après quelques instants s’un profond silence, pendent lequel chacun s’empressait d’unir sa triste prière a celle su Saint-Père, un léger bruit se fit entendre au balcon de Sainte-Véronique. Tous les yeux se levèrent, et  l’on vit apparaître las saintes reliques, dans le magnifiques reliquaires qui les contiennent. Elles furent tour à tour présentées chacune avec les mêmes cérémonies. Le prélat que les portait avançait d’abord  au milieu du balcon et tenait un instant la sainte chasse élevée vers l’endroit où se trouvait le Pape; puis, se dirigeant vers les deux extrémités, il l’élevait également, comme pour la montrer à tous les regards et attirer sur elle la vénération de tous.

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